De la tribu Dao dans le Haut Tonkin, des bédouins du désert Rub al-Khali d’Arabie, des cavaliers kirghizes en Asie centrale, jusqu’aux exilés tibétains dans l’Himalaya népalais, tous les nomades ont le sens de l’hospitalité et du partage.

Le trek est engagé dans la moiteur suffocante de la forêt tropicale, sous le soleil brûlant des canyons, à travers les terrains boueux des pâturages ou dans la neige en haute altitude ; la progression est ralentie. Seule l’ascension de l’Himalaya m’aura questionné sur le renoncement. Atteint mais pas démobilisé, j’atteins les 5416m.

Les expériences de dormir dans une cabane sur pilotis, en train-couchette, sous une tente, à la belle étoile sur un natte en montagne, au bord des falaises ou dans les dunes, même dans des lodges d’altitude frigorifiés en valent la peine. Les découvertes humaines, culinaires, sportives, animales sont autant de surprises et bien souvent d’émerveillements pour changer d’air sans courir aveuglément après les heures.
Les deux pieds ancrés dans la terre, les yeux tournés vers l’horizon, ça marche : c’est ainsi que j’ai choisi la prise du temps plutôt que l’emprise du temps.