Acerca del libro
Ce recueil est l’expression de mon désir de vivre en poésie, celle-ci étant selon les propres mots de Guillevic la sensation de nos rapports avec les choses les plus humbles comme les plus grandes . Pour tenter de faire exister concrètement, dans les actes les plus quotidiens, cette présence à soi et aux choses, chacun trouve sa poésie comme il peut, comme les circonstances l’ont conduit à la trouver. Dans les tâtonnements, l’errance et le vagabondage auxquels chaque jour nous reconduit l’incertitude du chemin. La seule chose qui est sûre est qu’on ne peut vivre sans poésie. Le rôle du poète n’est alors rien d’autre que d’aider l’autre à trouver sa propre poésie, c’est-à-dire à se situer dans son vrai cadre, dans l’immensité de cette aventure dont nous ne savons rien. Une façon propre à chacun d’accueillir l’épopée du réel en la vivant pleinement à sa juste mesure, dans tout ce qu’elle comporte à la fois d’infini et de modeste. Guillevic a aussi ce mot que je pourrais faire mien : « La poésie est ce qui permet de tenir. » Oui, c’est cela, la poésie est ce qui me permet de tenir. De faire face et de ne pas céder. De me rendre disponible à ce qui fait signe. De tenir debout, à hauteur d’homme, en ayant le courage de vivre tout événement dans l’espace où il se montre à nous. C’est tout cela que dans chaque rencontre je m’efforce – sans toujours le savoir - d’éprouver, et dont mes poèmes voudraient porter l’empreinte.
Les poèmes que j’ai assemblés, mis bout à bout dans ce recueil, forment une sorte de cairn, ce tumulus de petites pierres posées sur le chemin qui font signe au promeneur égaré dans le brouillard. Je cherche à y exprimer au plus juste ce qui est et m’interpelle, sans artifice, dans la simplicité, la pauvreté élémentaire d’un langage dépouillé de toute ornementation.
Les poèmes que j’ai assemblés, mis bout à bout dans ce recueil, forment une sorte de cairn, ce tumulus de petites pierres posées sur le chemin qui font signe au promeneur égaré dans le brouillard. Je cherche à y exprimer au plus juste ce qui est et m’interpelle, sans artifice, dans la simplicité, la pauvreté élémentaire d’un langage dépouillé de toute ornementation.
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